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Benjamin Quiras fait évoluer Léopold pour que la bio se développe

Après avoir ouvert le premier Marché de Léopold en 2008, Benjamin Quiras a créé un magasin laboratoire, fin 2022. Une manière se réinventer et de moderniser le marché de la distribution bio.
Le Marché de Léopold à Eysines en Gironde.
© Hélène Lerivrain / AirZen Radio
Journaliste

Benjamin Quiras est depuis mars 2024 le nouveau président de l’Association nationale des épiciers bio (Aneb). Mais il est avant tout directeur associé des 27 magasins du groupe Léopold, présents dans l’ouest et le nord de la France. « Tout est parti d’un projet étudiant, qui s’est concrétisé en 2008 avec la création du premier Marché de Léopold. J’avais la volonté de démocratiser la consommation bio et de la voir comme quelque chose de positif », explique Benjamin Quiras.

Le réseau s’est développé, toujours en propre, selon un même modèle. « Pas de centrale d’achat. Les magasins travaillent en direct avec les fabricants, leurs marques et les producteurs. Pour le reste, il y a un siège social, une centrale de référencement et des services supports à Bordeaux. » Jusqu’en 2020, Benjamin Quiras a ouvert 21 magasins, puis Le Marché de Léopold s’est associé à un réseau de magasins Un Autre Chemin dans le nord de la France (5 points de vente, puis 7 aujourd’hui). Le groupe compte désormais 27 magasins.

Un magasin laboratoire 

Mais dans l’histoire du réseau, un magasin laboratoire, baptisé Léopold, a aussi ouvert fin 2022 à La Rochelle. Il rassemble quatre pôles : le pôle classique alimentaire, un espace pour la poissonnerie, la boucherie, la charcuterie, la fromagerie, un pôle restauration et un pôle esthétique. « Avec ce laboratoire, nous misons sur le conseil, la qualité et le service, l’idée étant de se différencier et de fidéliser les clients. Après plus d’un an de fonctionnement, il s’avère que les pôles restauration et esthétique ont amené une clientèle non bio. »

C’est donc une option pour moderniser ce marché de la distribution bio, même si tous les magasins de l’enseigne ne seront pas transformés. « Les magasins se doivent d’avancer et de se remettre en question pour faire en sorte que la bio se développe. C’est quand même l’objectif ! » rappelle Benjamin Quiras.

La bio, l’avenir de la production et de la consommation

Sa vision de la bio ? « J’estime que ce doit être l’avenir de notre production et de notre consommation, témoigne Benjamin Quiras. C’est un modèle durable, qui a fait ses preuves et qui est plein de bon sens. La bio, c’est bien plus que de ne pas mettre d’intrants et de produits chimiques. On parle de rotation de culture, d’agroforesterie, d’agroécologie, de régénération des sols, d’équilibre entre les productions. Et les choses avancent. C’est bien. Nous avons été confrontés à une crise ces deux dernières années. Mais en prenant du recul, nous voyons que la bio ne fait que progresser en France depuis 30 ans. C’est bien. En revanche, il faut faire attention à ce que la crise ne décourage pas nos producteurs, c’est surtout ça l’enjeu. »

Alors positif ? « Positif oui, raisonnablement positif », conclut Benjamin Quiras. 

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