« En 1925, dans le petit village de Pontacq [Pyrénées-Atlantiques, NDLR], la famille Paradis-Pommiès commence à faire des chaussures, comme beaucoup de gens dans cette région. Des chaussures pour les bergers, les bucherons, les agriculteurs. En 2016, la quatrième génération de la famille, n’ayant pas de repreneur, pense à licencier le dernier employé qui s’appelle Robert. Avec mon associé, Stéphane, on tombe dessus un peu par hasard et on décide de relever le défi. C’est-à-dire de fabriquer des chaussures que l’on monte et que l’on coupe à la main dans le Béarn. À la main, pour créér de l’emploi, pour former des jeunes compagnons du devoir et favoriser un savoir-faire qu’il aurait été dommage de laisser tomber », explique Philippe Carrouché, directeur du Soulor.
Si aujourd’hui encore, Le Soulor équipe les bergers et les bucherons, l’entreprise s’adresse à tout le monde. Il y en a en effet ici pour tous les goûts et les besoins. Les randonneurs aguerris, les amateurs de promenades du dimanche tout comme les amateurs de belles chaussures.
« Selon les modèles, près de 120 opérations peuvent être nécessaires à la fabrication d’une chaussure. »
Il faut compter environ deux voire trois mois pour que la chaussure soit fabriquée. Ce sont les délais de fabrication moyens. Il faut dire que les étapes de fabrication sont nombreuses et minutieuses.
« Le client va essayer une paire, ce qui va nous permettre d’adapter les formes que nous avons à ses dimensions à lui. Ensuite, nous allons personnaliser le modèle en fonction de l’usage », explique le directeur du Soulor
Le choix de la semelle est très important en fonction de l’usage que le client veut faire de ses chaussures. L’entreprise propose une semelle en caoutchouc recyclée pour les marcheurs longue distance en pleine et moyenne montagne.
