« Émotion », un mot qui a une place centrale dans le travail artistique d’Azama Effilochée. Née en République démocratique du Congo, l’artiste plasticienne bordelaise développe dans sa petite enfance une technique d’effilochage de tissu qui lui donnera son nom d’artiste.
« J’ai été envahie d’émotions assez profondes et puis j’ai découvert ce matériau, le tissu en coton. Je l’ai juste touché et son côté doux m’a procuré une sensation de bien-être, m’a rassurée. J’ai donc pris le tissu pour le déstructurer. »
Son travail, réalisé d’une traite, n’est achevé qu’à partir du moment où Azama Effilochée à entièrement évacuer son émotion. La phase de restructuration du matériau démarre à partir du moment où la lumière passe à travers le tissu. Cette technique spontanée s’avère être le meilleur moyen qu’elle ait trouvé pour matérialiser ce qu’elle ressent, qui lui procure en finalité un sentiment de « bien-être et de légèreté ».
Une œuvre, une émotion
Azama Effilochée travaille toujours avec des tissus en coton noir : « Cette couleur pour moi c’est une condensation. Je pense que de toutes les couleurs sont réunies dedans. Pour moi, il y a beaucoup de lumière. Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel y passent. » Le résultat est un tableau blanc sur lequel on trouve en relief du tissu qui peut avoir différent format.
Pour résumer, l’artiste plasticienne souligne que « chaque tableau est une émotion qui raconte une histoire » et rappelle qu’elle se nourrit aussi volontiers des émotions positives pour faire vivre son art.
Ses œuvres ont été exposées entre autres au Château Carles, à l’Institut culturel de Bernard Magrez, à la Base-sous-marine à Bordeaux, au musée du Val-de-Grâce…