Claire Oppert est violoncelliste, diplômée du conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Parallèlement à sa carrière musicale internationale, elle s’est également formée à la philosophie à la Sorbonne ainsi qu’en art-thérapie à la faculté de médecine de Tours.
Elle intervient ainsi depuis 25 ans auprès de jeunes autistes, de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et dans plusieurs unités de soins palliatifs. Ses recherches autour des liens entre l’art et le soin la mènent régulièrement à donner des conférences. Elle y présente notamment ses travaux de recherche clinique.
Une étude clinique menée sur 112 soins
Claire Oppert n’est en effet pas seulement musicienne, mais thérapeute soignante. Elle racontesont histoire dans son livre « Le Pansement Schubert » (éditions Denoël). Un jour, alors qu’elle se rend dans un Ehpad, Claire apaise une patiente atteinte de démence qui refuse de se faire soigner. Elle lui joue alors l’andante du “Trio opus 100” de Schubert. « Vous revenez quand vous voulez refaire le pansement Schubert », dit alors une infirmière à la violoncelliste.
“C’est le titre de mon livre, mais aussi de l’étude clinique que j’ai menée pendant de nombreuses années à l’hôpital Saint-Perrine, dans l’unité de soins palliatifs, en compagnie du Dr Jean-Marie Gomas. Nous avons fait une étude clinique pour observer l’impact de la musique vivante, donc mon violoncelle, pendant un soin douloureux. Nous avons analysé, comparé deux séances. L’une avec la musique vivante où je jouais pendant le soin. Et une autre, à 24 heures d’intervalle, sans la musique. Nous avons comparé ces deux séances avec des paramètres précis. Sur 112 soins douloureux (ponctions, toilettes, pansements…), nous avons pu conclure que la douleur des patients diminuait de 10 à 50%”, raconte Claire.
“Le Pansement Schubert”, de Claire Oppert, éditions Denoël.