Pitigaia, c’est le nom d’une marque d’accessoires et de produits bio pour bébés. Ils sont 100% écologiques et éco-conçus, certifiés GOTS (Global Organic Textile Standard) et fabriqués en France. Pitigaia a été lancée par Aline Gros, maman de trois enfants. « Pendant mon parcours de grossesse, j’ai participé à des ateliers Nesting, dispensés dans les maternités pour sensibiliser les futurs parents à la santé environnementale. C’est-à-dire à faire attention à ne pas s’exposer à des perturbateurs endocriniens qui peuvent perturber la fertilité et générer des soucis de santé », explique Aline Gros. Au même moment, elle commence à fabriquer des articles de puériculture, « mais pas en prenant le premier tissu venu. Comme j’étais sensibilisée à l’impact de ces polluants sur la santé, j’ai décidé de tout passer en coton biologique : intérieur, extérieur, le fil, les étiquettes, tout. C’est comme ça que l’aventure Pitigaia a commencé ».
Entre Ecotex et GOTS, comment s’y retrouver ?
Aujourd’hui, elle fabrique près d’Angoulême des articles du quotidien, à savoir des bavoirs, des langes, des gigoteuses, des doudous, des anneaux de dentition ou des attaches-tétine, en suivant ce même principe de précaution. « Ecotex, c’est le minimum syndical. Cela ne signifie pas que les substances chimiques sont absentes. En revanche, le label GOTS certifie que le coton est biologique. C’est un label à privilégier ! », précise l’entrepreneure.
Hors textile, Aline Gros se fournit en bois de hêtre naturel et non traité, issu de forêts françaises durablement gérées. « C’est l’essence de bois la plus stable et la moins allergisante pour les enfants. » Elle utilise également du silicone de type pharmaceutique. « J’ai hésité avec du caoutchouc qui, à priori, est plus naturel. La problématique, c’est que nous n’avons pas de garantie sur la façon dont c’est fabriqué. C’est aussi une matière qui se dégrade dans le temps », partage Aline Gros.
Elle se bat contre le bambou et le polyester
Exit également, le bambou et le polyester, y compris le polyester recyclé. « Je réagis de manière épidermique parce que le bambou, c’est de la viscose de bambou. Or, pour l’obtenir, il faut dissoudre les tiges de bambou dans des bains chimiques. Quant au polyester recyclé, il a le même impact sur la santé et l’environnement que le polyester. Il relargue des micro particules de plastique dans notre environnement et notre corps. »
En plus de la fabrication et de la vente de ses produits, Aline Gros fait de la sensibilisation en santé environnementale. « Pour moi, le savoir c’est le pouvoir. Il est possible de consommer de façon éclairée et en toute connaissance de cause, si on est bien informé. Il n’y a rien de pire que de découvrir qu’on s’est fait avoir en essayant de bien faire. Cela m’est arrivé et je ne le souhaite à personne. Donc j’essaie de sensibiliser autant que je peux », conclue Aline.