« L’enjeu n’était pas de trouver des principes actifs naturels. La nature regorge de solutions pour aider à protéger, fertiliser ou à mieux nourrir. En revanche, il fallait les rendre plus stables au stockage, plus performantes au moment de l’application par pulvérisation. C’est précisément ce qui a motivé la création de Kapsera », explique Antoine Drevelle, président et fondateur de l’entreprise en 2018. Kapsera développe ainsi des capsules d’alginate biodégradables, capables de protéger des substances actives naturelles et d’améliorer leurs performances agronomiques.
L’enjeu ? Remplacer les intrants conventionnels, fertilisants chimiques et pesticides de synthèse par des solutions naturelles respectueuses de l’environnement. « Il y a beaucoup d’attente du côté des producteurs, quelle que soit leur stratégie de production. Nous sommes sur des produits les plus naturels possibles, performants, faciles à utiliser et compétitifs économiquement. Si on leur offre ça, il n’y aura plus de débat entre la chimie de synthèse et les produits naturels. »
Un marché qui explose
Antoine Drevelle reconnaît par ailleurs que le marché de la microencapulsation est porteur. « Il explose sous le coup des enjeux environnementaux. Historiquement, les microcapsules sont des microplastiques qui viennent du monde de la chimie. Aujourd’hui, la pression est globale dans le monde entier pour les remplacer par des solutions technologiques, biosourcées et biodégradables. »
L’entreprise vient ainsi de lever 4,2 millions d’euros pour entrer en phase d’industrialisation. La société ambitionne d’atteindre une capacité de production annuelle supérieure à 200 tonnes d’ici 2027 et prévoit la création de 20 emplois dans les deux prochaines années. La première unité sera opérationnelle au second trimestre 2025.