« J’ai envie d’offrir le théâtre qui m’a fascinée petite à un public qui n’est pas familier de ce type d’art », raconte Clara Koskas. Artiste engagée, elle fonde sa compagnie à 22 ans dans le but de dire et de faire ce qu’elle a en tête. Deux ans plus tard, c’est forte d’une équipe d’une quinzaine de personnes qu’elle travaille sur son deuxième spectacle. La touche Koskas, c’est une grande théâtralité, beaucoup de monde sur le plateau, des décors, une pièce qui fait réfléchir, et surtout une équipe.
« On travaille avec énormément de récup’ mais ce côté artisanal ne se ressent pas. On est très nombreux, on galère à se payer, mais on a beaucoup d’amour et de passion ». Sur scène, des marionnettes géantes moulées aux visages des comédiens jouent un rôle primordial. Après Les Aveugles de Maurice Maeterlink, c’est au Revizor de Nicolas Gogol que Clara Koskas s’attaque.
Monter sur scène, c’est s’engager
C’est pour combattre l’injustice que la compagnie Populo, fondée par la jeune femme, monte sur scène. « Peu importe la langue, la culture, le milieu social, l’âge… Je cherche l’essence même des émotions communes à tous. L’engagement ne consiste pas uniquement à parler de pièces révolutionnaires, c’est d’abord une manière de regarder le monde », explique-t-elle. Donner à voir des pièces qui l’ont touchée et permettre à tous de la découvrir, voilà l’ambition de la compagnie.
À terme, la compagnie Populo pourrait avoir un nouveau visage dans les Bouches-du-Rhône. Originaire de la Ciotat, Clara Koskas souhaite s’y implanter artistiquement, mais aussi socialement. D’ici à 15 ans, Populo pourrait devenir un tiers-lieu où le vivre ensemble serait une référence.