Autisme : une plongée dans le quotidien de Charlotte et Enzo 

Charlotte a transformé ses réseaux sociaux en une fenêtre sur le quotidien de son frère Enzo, autiste sévère non verbal. Elle partage leur réalité avec ses plus de 600 000 abonnés

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Parler de l’autisme sur les réseaux sociaux

Parler de l’autisme sur les réseaux sociaux

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Vivre avec un proche autiste

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Autisme : la réalité du handicap

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Charlotte, 32 ans, partage sur ses réseaux sociaux @enzoetcharlotte son quotidien avec son frère Enzo, 23 ans, autiste sévère non verbal avec une lourde déficience intellectuelle associée. Suivie par plus de 600 000 abonnés sur TikTok, Instagram, et YouTube, elle montre leur vie de tous les jours. Elle aborde notamment les défis de l’autisme. Le compte, initialement consacré à la cuisine, s’est transformé en une plateforme de sensibilisation. C’est après une discussion avec sa mère que Charlotte a remarqué le manque de visibilité des adultes autistes dans l’espace public. Elle a alors choisi de documenter cette réalité souvent ignorée et de partager les efforts d’Enzo pour atteindre plus d’autonomie.

Lorsqu’elle partage du contenu avec sa communauté, l’influenceuse met en lumière les petites étapes des progrès d’Enzo, comme mettre la table, débarrasser le lave-vaisselle ou plier ses t-shirts. Malgré sa déficience intellectuelle, Enzo à “mentalement 2 ans et 8 mois et n’a pas conscience d’être handicapé”, explique-t-elle. Alors, ces gestes simples représentent des avancées importantes pour lui.

Un regard critique sur le handicap

Charlotte déplore les termes souvent utilisés pour décrire les personnes autistes. “Je n’aime pas ces mots, ces expressions pompeuses. Enzo, il n’est pas juste atteint d’autisme, il est autiste, tout simplement. Ce sont de très jolis mots, mais ils sont bien loin de la réalité.” Elle préfère éviter les expressions comme “atteint de troubles autistiques” ou “porteur d’autisme”. Elle estime qu’à l’heure actuelle, lorsqu’un mot a une connotation négative ou est considéré comme une insulte, on préfère inventer de nouveaux mots plutôt que de rééduquer les gens sur l’emploi correct du vocabulaire. Lorsqu’elle évoque l’expression “porteur d’autisme”, elle s’agace : “C’est la meilleure ! Comme si on pouvait le poser quand on en a marre.”

Quant à l’inclusion, Charlotte adopte une approche nuancée. Elle reconnaît que la société ne peut pas répondre à tous les besoins spécifiques. Pour illustrer les difficultés à concilier les besoins de chacun, elle cite l’exemple des signaux sonores dans le métro, essentiels pour un aveugle, mais perturbants pour un autiste.

En partageant leur vie sur les réseaux sociaux, Charlotte et Enzo rendent visible une réalité souvent méconnue. Leur histoire met en avant un quotidien fait de défis et de progrès, tout en posant un regard critique sur les représentations de l’autisme.

Agence de communication Perpignan