Installée à Casteljaloux, dans le Lot-et-Garonne, Marilyne Laborde est la maman de Pierre, 21 ans, et Louis, 11 ans. Ce dernier a été diagnostiqué TSA, trouble du spectre de l’autisme, à l’âge de trois ans. C’est son histoire personnelle qui l’a poussée à fonder sa structure associative, Les Extraordinaires d’Aquitaine, en février dernier.
« On vit pour et contre l’autisme. Quand on est parents d’autiste, on n’a pas de mode d’emploi. Certains sont démunis. Cette structure, je l’ai imaginée comme un lieu de répit pour les parents afin de les aider dans les démarches administratives, dans la création d’outils de communication ou de sociabilisation pour leur enfant dans leur quotidien. Aussi, comme un lieu d’accueil pour les enfants TDAH/TSA qui n’ont pas forcément de garde, de scolarité ou de prise en charge. » Elle précise d’ailleurs que, dans le département, environ 150 enfants sont dans cette situation.
Trouver les financements
Pour donner de la visibilité à ce projet, la mère de famille a participé à un appel à projet citoyen dans le Lot-et-Garonne, via la plateforme de financement Yuzu. Une opération qui s’est avérée fructueuse. Sa candidature a été retenue. Et Maryline a dépassé son ambition initiale de 7 000 euros. Cette somme va permettre de financer un espace Snoezelen, qui s’appuie sur la thérapie multisensorielle. Et ainsi permettre aux enfants d’être dans un lieu qui les calme, les apaise.
« On a aussi la chance qu’une éleveuse de Maine Coon (race de chats, NDLR) souhaite nous mettre à disposition un chat approprié, pour de la méditation animale. Un espace sera créé pour Docteur Câlinou. On prévoit aussi de faire une salle de jeux et de motricité, ainsi qu’un service administratif et jardinothérapie », résume Maryline Laborde.
Aider un maximum de familles
Pour le lancement, la fondatrice de l’association sera satisfaite si entre 10 et 15 enfants de 6 à 16 ans peuvent être accueillis. Mais le but « n’est pas de sélectionner. Si on peut en aider un maximum, ça sera super ». « Dans le meilleur des mondes, je souhaite que cette association soit déclarée d’utilité publique pour pouvoir recruter des éducateurs spécialisés sur place, espère-t-elle. On veut faire en sorte que les parents, qui veulent se libérer un après-midi, aient le sentiment de laisser leur enfant en sécurité et soient sensibilisés à ces troubles. Et surtout qu’ils n’aient rien à payer, que ce soit pris en charge ».
La prochaine étape pour Les Extraordinaires d’Aquitaine : trouver un endroit où s’installer et des subventions. Mais Maryline Laborde n’est pas pressée. « Je vais vraiment prendre le temps. Je ne veux pas d’un lieu qui ouvre et qui ne tient pas dans le temps. C’est un beau projet, ambitieux, et on y croit ! »