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Atelier Regain, une marque d’upcycling et d’insertion professionnelle

Elle a été créée, il y a à peine un an, à Marseille par l’association Frip’Insertion du mouvement Emmaüs et Monia Sbouaï, créatrice de mode. Atelier Regain revalorise les textiles.
Atelier Regain, une marque d’upcycling et d’insertion professionnelle
© Photo Agathe Hernandez
Journaliste

Chez Atelier Regain, jeune marque d’upcycling marseillaise, on revalorise les vêtements et textiles non utilisés pour créer des pièces pour femme, homme et enfant. “Elle est née en décembre dernier de la rencontre de Céline Lestang, directrice de Frip’Insertion, une association du mouvement Emmaüs, et moi-même”, explique Monia Sbouaï, créatrice. L’idée était de lancer un atelier de couture en chantier d’insertion avec une ligne d’upcycling.  

Photo Agathe Hernandez

Frip’Insertion existe ainsi depuis 23 ans à Marseille. Ses activités principales sont la récupération, le tri et la vente en boutique dans deux boutiques de la ville. “En lançant Atelier Regain, on agrandit le chantier d’insertion professionnelle avec quatre postes de couturière, et il y en aura bientôt un cinquième”, précise Monia Sbouaï. 

Ce sont des postes réservés à des femmes et notamment des mères isolées. Un public donc éloigné de l’emploi. “Non pas que ce soit un métier féminin. C’est juste qu’on a constaté qu’il y avait moins de postulantes pour la vente, à cause des horaires tardifs. Là, l’emploi du temps est adapté “, dit-elle. Les contrats vont de 6 à 24 mois. 

Un projet qui fait sens

Photo Agathe Hernandez

Pour se consacrer à ce projet, la créatrice a mis entre parenthèse sa marque Super Marché, qu’elle a fondée en 2016. Elle est dans la même veine qu’Atelier Regain : basée sur la revalorisation textile. Auparavant, Monia Sbouaï a travaillé pendant un temps pour des marques de mode, puis s’est posé la question du sens de son travail, de la façon de produire et de consommer le vêtement. 

“Il faut donner un peu d’intérêt ou de curiosité à ces nouvelles manières de produire. Ça ne veut pas dire que tout le monde doit passer par ces achats-là. Mais il faut souligner qu’il y a des choses riches et intéressantes dans le milieu créatif, portées par des gens qui n’ont pas de moyens, qui mériteraient l’attention du public et des pouvoirs publics.”, conclut-elle

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