En France, environ 22 000 détenus travailleraient en prison. Soit un taux d’emploi d’environ 30% en milieu carcéral. Un chiffre en berne ces vingt dernières années. Pourtant, le travail en prison est un outil efficace de lutte contre la récidive. Selon le ministère de la Justice, il réduirait le risque de récidive de 43%.
“Le milieu carcéral est extrêmement complexe et m’a passionné dès la fin de mes études, explique Brieuc Le Bars, fondateur de Code Phenix. Il y a quelque chose qui dysfonctionne complètement. Là où il devrait y avoir un système qui prévient la récidive, aujourd’hui, en moyenne, 5 ans après leur sortie, 61% des anciens détenus récidivent. C’est pourquoi j’ai imaginé un programme spécifiquement créé pour la détention.”
16% des anciens détenus trouvent un travail l’année de leur sortie
Au centre de détention de de Melun, où est installée l’association de Brieuc, les défis sont nombreux. À commencer par l’absence de connexion Internet qui rend la pratique du métier de codeur compliquée. “Nous proposons un programme à partir de trois axes. On forme des personnes qui ont candidaté sur une durée de 6 mois, à raison de 20 heures par semaine. Puis on les embauche au sein de notre agence Web en détention pour qu’ils acquièrent une expérience professionnelle.” Depuis la création de l’association en 2017, 32 personnes ont été formées, 20 d’entre elles ont obtenu leur certification professionnelle.
Les clients de Code Phenix sont des associations, l’État, des collectivités locales… Code Phenix aide également les travailleurs à retrouver un emploi à leur sortie, organise des ateliers sur la gestion du budget ou la posture à adopter en tant que demandeur d’emploi. Quatre personnes travaillent au sein de cette structure, qui cherche à faire bouger les rouages du système pénitencier français.
Plusieurs sites réalisés au Centre de Détention de Melun avec Code Phenix sont en ligne : https://www.atigip-justice.fr et https://lacravatesolidaire.org/