La première forêt d’États sauvages a été achetée en 2021. Aujourd’hui, l’association est propriétaire de 36 hectares de forêt en France métropolitaine qu’elle laisse vivre ou, plutôt, mourir. « On a tendance à vouloir faire propre, ce qui est terrifiant. On le fait en enlevant la diversité de la flore et le bois mort essentiel à la faune, à la flore et à la régénérescence des sols », explique Julie de Saint Blanquat, cofondatrice de l’association. Le principe est simple : grâce aux dons, l’association achète des parcelles de forêts et n’y touche plus.
La forêt française est très morcelée, avec des usages principalement destinés à la sylviculture. Or, « l’espèce humaine a besoin de la forêt, mais la forêt n’a pas besoin de nous », ajoute la fondatrice. C’est donc pour protéger la forêt, mais aussi la biodiversité, que l’association rachète des terrains.
Un hectare peut se vendre entre 500 et 20 000 euros. Parce que la biodiversité n’a pas de valeur économique, le coût de la parcelle dépend de la qualité des arbres et de la capacité économique qui peut en être tirée. États sauvages a acquis des forêts dans le Cantal, les Vosges, à Fontainebleau, en Normandie et dans l’Hérault.