Une semaine, six mois, un an : certains musées de France ferment leurs portes au public pendant un long laps de temps dès qu’une exposition se termine. Il faut alors enlever les anciennes installations, repenser les espaces et souvent repeindre des pièces entières.
Pour que les musées ne restent pas vides durant ces périodes, l’artiste plasticien Djeff a eu l’idée de créer des expositions éphémères réunissant plusieurs artistes. “On a lancé ce concept d’Art jacking pour que les musées prennent conscience qu’ils peuvent recevoir d’autres artistes que ceux de leur programmation habituelle. Le défi, c’est aussi de transformer et de jouer avec les scénographies des expositions précédentes”, explique Djeff.
Un premier “art jacking” au Musée en Herbe
Le Musée en Herbe, situé dans le 1er arrondissement de Paris, est le premier musée à avoir joué le jeu. Fin mai, douze artistes contemporains ont proposé des projets de recherches, des pièces inédites et des ateliers au public le temps d’un week-end.
“J’ai tout de suite accepté ce projet. C’est très plaisant d’avoir sa liberté d’exposer comme on le souhaite, d’autant plus que le but ici n’est pas de vendre nos pièces”, explique l’artiste plasticienne Lélia Demoisy. “J’espère que cette première édition ne sera pas la dernière, et que les musées institutionnels accepteront aussi de faire bouger les codes”, conclut Djeff.