Quand on boit un thé, on n’imagine pas toute l’histoire qu’il peut y avoir derrière. Derrière l’histoire, la légende. Nous sommes en 2737 avant notre ère, en Chine. L’empereur Shennong aime à se désaltérer d’eau chaude (sic) préalablement bouillie. Alors que le vent se lève, une feuille du petit arbrisseau à côté de lui volète et tombe dans sa tasse d’eau brulante. La feuille va lentement colorer l’eau et lui donner une légère et délicate saveur. Cet arbrisseau est un camelia sinensis, autrement appelé Théier sauvage. Le thé est né.
Entre la légende et l’histoire, un fossé. Le thé, tel un personnage de roman, a déchainé les passions de différents pays. La Chine, qui a été la première à le cultiver et à en faire un commerce florissant, et les pays européens qui voulaient ainsi récupérer une part conséquente du marché.
Ainsi, dans son livre « L’heure de véri-thé » aux éditions de l’Épure, Arnaud Bachelin, expert du thé, nous fait revivre cette histoire fascinante. Passionné par le thé depuis son enfance, l’aventurier qui le fascine n’est pas Indiana Jones, mais un Écossais, botaniste, du nom de Robert Fortune. C’est lui que les Anglais envoient en mission au milieu du XIXe siècle pour « voler » aux Chinois quelques graines et plants de théier afin de les planter en Inde.
Dans son salon de thé parisien, Arnaud Bachelin fait aujourd’hui découvrir au grand public ses thés naturels dont la plupart viennent justement de Chine. On vous en sert une tasse ?