C’est en 2020, à la veille du second confinement, que la librairie Vignettes a ouvert ses portes dans une ancienne galerie d’art du 19e arrondissement de Paris.
Les trois associés, qui travaillaient auparavant ensemble en tant que salariés d’une librairie, se sont réunis autour d’un univers qui les passionnait : la bande dessinée.
Ici, on fait la part belle à l’image. En plus de la bande dessinée, des mangas et des romans graphiques, la librairie Vignettes vend de nombreuses affiches d’illustrateurs.
Cette librairie, les trois copains l’ont pensée pour qu’elle soit la plus agréable et la plus accessible possible. De ce fait, les étagères ne sont pas trop hautes et l’espace enfants se trouve à l’entrée.
Lorsque vient la question des livres inspirants, Roxanne, l’une des trois libraires de chez Vignettes, se confie sur une BD sur l’artiste Brancusi : « Brancusi contre États-Unis », d’Arnaud Nebbache. Un livre à travers lequel on s’interroge sur la valeur de l’art.
« Arcady », le livre qui a inspiré Mélina
Les personnages d’« Arcady » d’Emmanuelle Bayamack-Tam sont ce que l’on pourrait qualifier des « inadaptés sociaux ». Réunis à Liberty House, espace communautaire en zone blanche (car il y est aussi question d’électrosensibilité), Farah (la narratrice) et sa famille un poil décalée nous interroge sur notre quête de liberté, l’acceptation de la différence mais surtout sur les questions d’identité, de genre et de désir.
À la lumière du personnage de Farah, on se rend très vite compte au fil des pages, qu’aucune vérité n’est immuable même celle que l’on croyait fondamentalement absolue.
Ainsi, lorsqu’elle arrive à Liberty House, dans un univers que l’on pourrait qualifier de sectaire, Farah est persuadée d’être une fille. Mais à l’adolescence, elle se transforme petit à petit en jeune homme. Et finalement, si le genre peut être perçu comme une cage, la transformation semblerait en être la porte de sortie.