Et si la solution était de planter des arbres dans des composteurs mobiles ? C’est l’idée de Victor Magaud, étudiant à l’ESSEC, dans le Val-d’’Oise. « Cergy, c’est l’archétype de la ville des années 80, où la nature n’a aucune place. Plutôt que de déménager, je me suis demandé comment ramener la nature dans une ville bétonnée », justifie l’étudiant. Il a ainsi créé l’arboricomposteur.
Il s’agit ici de planter un arbre hors-sol, dans un composteur pensé pour l’alimenter. Celui-ci est constitué d’un premier bac, au centre, qui accueille l’arbre. Tout autour, un second bac reçoit le compost. Pour lier le tout, des vers de terre font le reste. Ils mangent les biodéchets et retournent dans l’arbre qui les héberge. Ils digèreront donc au bon endroit pour nourrir l’arbre. L’abricomposteur mesure 1,50 m sur 1,50 m pour pouvoir faire pousser des arbres de 4 à 5 mètres de haut, notamment des fruitiers dans les villes.
Le concept est ainsi testé depuis plus de 6 mois à l’école de la Chignolle, à Champniers, près d’Angoulême. Restauration scolaire, élèves et parents peuvent ainsi participer à l’alimentation de ce compost qui permettra à un arbre de pousser. « On a créé un contenu pédagogique à fournir aux professeurs de SVT pour intégrer le dispositif dans le programme des élèves, notamment sur la décomposition de la matière organique, la vie du sol et de la plante », ajoute Victor.
Sans odeur ni nuisibles, l’arboricomposteur devrait être commercialisé grâce à une opération de crowfounding. Néanmoins, ce dispositif ne remplace pas la végétalisation en pleine terre. À terme, Victor souhaite planter un millier de végétaux d’ici 10 ans.