«Il va falloir faire vite, l’orage arrive!» Alban Augé, apiculteur dans les Yvelines, prépare sa visite d’automne. Muni d’un bidon rempli de sirop et d’un traitement, il ouvre le portail du jardin municipal qui héberge ses 9 premières ruches. Aujourd’hui, l’opération est délicate: il faut libérer la reine. A cette saison, un parasite met en péril les colonies en s’attaquant aux nymphes. Alors pour en venir à bout, Alban a pris soin d’enfermer chaque reine dans de petites cages qu’il a laissé dans les ruches il y a trois semaines.
La reine étant la seule abeille à pondre, la ruche n’a plus d’œuf et le varroa ne peut plus se cacher. Il ouvre la première ruche, en sort un cadre sur lequel est fixé une petite cage blanche, et libère la reine. Une fois qu’elle est retournée dans la ruche, l’apiculteur applique le traitement et referme la ruche: «La dernière étape, c’est le nourrissement!», explique Alban en liant le geste à la parole. Si le terme est propre aux apiculteurs, il s’agit de laisser quelques litres de sirop aux butineuses.
Cela devrait lui permettre de garder ses abeilles en forme tout l’hiver.