Amélie Motte est déléguée générale adjointe de la Fabrique Spinoza, le think-tank du bonheur citoyen. Elle s’interroge à propos des nouveaux aménagements des locaux dans les entreprises, du fait de la « grande démission » et de « démission silencieuse (quiet quitting) ». Des phénomènes qui semblent gagner du terrain en France.
Cette démarche d’étude, en partenariat avec Factory, examine les grandes mutations susceptibles de répondre aux nouveaux défis des organisations et des recruteurs. En effet, de plus en plus de ruptures conventionnelles ont été signées en France en 2022 (augmentation de 15%). Le constat peut s’expliquer par une crise de sens généralisée, la perte d’épanouissement professionnel et le désir de réinventer sa vie, conduisant de nombreux salariés à quitter leur job ou à se désengager. Parallèlement, le télétravail ne présente pas d’avantages dans toutes les situations (productivité, créativité, cohésion d’équipe, etc.).
L’importance des espaces de travail
La Fabrique Spinoza rappelle que sans ses collaborateurs, une entreprise ne peut fonctionner ! Et les nouveaux espaces de travail peuvent apporter des solutions concrètes. Car oui, la qualité des locaux a un impact sur l’image de la société (87%) et sur sa capacité à attirer de nouvelles recrues (81%), d’après une étude réalisée par Leesman3. 10% des bureaux les mieux notés par les collaborateurs voient 90% de leurs effectifs revenir en présentiel.
Ainsi, pour Amélie Motte, c’est une transformation positive des espaces de travail qui s’impose. Cela au bénéfice des organisations et des employés. Les bureaux doivent être pensés pour la santé et l’épanouissement professionnel des collaboratrices et collaborateurs. Ils doivent privilégier toutes les déclinaisons pour encourager des temps de convivialité et de communication entre les salariés. Ils doivent enfin, idéalement, intégrer les dimensions ergonomiques pour la santé des personnes et si possible la biophilie ; c’est-à-dire la présence de la nature dans l’environnement de travail.