Chaque mercredi soir, à 19h15, c’est l’effervescence dans la Maison des projets d’Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Les membres de l’Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) Graines d’Issy installent des nappes pour protéger les tables qui seront, bientôt, recouvertes de légumes frais.
Aujourd’hui, Maxime, agriculteur de 22 ans, livre de la rhubarbe, des concombres, des courgettes, de belles salades vertes, des épinards… Ces légumes viennent de son exploitation familiale, située à une trentaine kilomètres d’Issy-les-Moulineaux. “Je livre deux Amap, soit 500 kilos de légumes chaque semaine. Les salades et les épinards sont ramassés le matin même. Puis je compose les paniers l’après-midi et les livre directement le soir.”
Des revenus garantis toute l’année pour l’agriculteur
Une Amap est un partenariat sous contrat entre le producteur et le consommateur. Les membres payent en amont leurs paniers de légumes, ce qui permet à l’agriculteur d’être soutenu tout au long de l’année. Et ce, peu importe les problèmes de récolte ou de production.
Maxime, l’agriculteur sélectionné pour l’Amap Graine d’Issy, produit des légumes locaux et bio. Il propose deux paniers : un à 10 euros, l’autre à 20 euros. Son partenariat avec deux Amap occupe l’intégralité de son temps. Il vend ainsi entre 95 et 100 paniers chaque semaine.
Éviter les marges des grandes surfaces
“L’avantage dans ce système d’Amap, c’est qu’il n’y a pas d’intermédiaire. Pas de grande surface ou de centrale d’achat qui prend un pourcentage sur la tête du producteur. Ces intermédiaires prennent beaucoup de marge. Nous préférons donc vendre directement au consommateur. Le consommateur est gagnant : il reçoit des paniers ultra-frais, variés toute l’année, bio, français et sans hors sol pour ma part”, appuie l’agriculteur.
Privilégier la vente à la ferme
Que privilégier s’il n’y a pas d’Amap près de chez soi ? “Le mieux, pour moi, c’est la vente à la ferme. Le consommateur voit directement ce qui pousse chez le producteur en saison. C’est ce qui a de meilleur en matière de traçabilité. Dans les marchés, bien souvent, il y a de l’achat-revente, même si le mot “producteur” est affiché. Alors que nous, les producteurs, on ouvre nos serres.”