« Au départ, j’ai tenu ce refuge de montagne en couple. Mais, depuis 4 ans, je suis toute seule avec ma fille qui vient aussi m’aider. Moi, je vais au refuge à partir du 15 mai, après les saints de glace, pour m’occuper du potager. C’est un travail assez conséquent, car on fait tout à la main. Parfois, quand j’arrive pour m’installer, il fait 4 degrés dans la maison », explique Evelyne, qui veille sur le refuge de la Pare, dans les Alpes-de-Hautes-Provence.
Pendant un mois, elle prépare son refuge de montagne pour accueillir les randonneuses et randonneurs dès le 15 juin. Elle vérifie aussi l’état des sentiers pour répondre aux éventuelles questions qui lui seront posées.
« C’est une ancienne ferme, qui appartient à l’ONF (office national de forêts, NDLR), mais avant c’était une propriété privée. Pour moi, c’est que du bonheur d’être perchée dans la montagne. Il y a beaucoup de travail et de choses à faire. On a notamment des poules pondeuses et, à la fin de la saison, je les vends ou je les troque avec les gens de la vallée », précise Evelyne.
On vit en symbiose avec la nature
Dans son refuge, elle accueille les randonneurs de montagne qui viennent y passer la nuit. Dès le mois de juillet, il est possible d’y venir simplement pour manger. L’accès se fait uniquement à pied.
« Mes clients sont des gens que j’apprécie énormément. Le randonneur a une certaine vision des choses. Il a un gros contact avec la nature. Les gens qui viennent manger le midi sont aussi très agréables, car ils font l’effort de marcher pour venir », explique la gardienne.
Au refuge de La Pare, on vit simplement pour se reconnecter à l’essentiel. Le lieu dispose de 18 places réparties en trois dortoirs de quatre et dix couchages, avec une douche partagée par tous. Les clients et randonneurs se régalent des bons petits plats d’Evelyne, cuisinés avec les produits du jardin mais aussi de la vallée.