On est d’abord frappé par la beauté spectaculaire du lieu : une fois passé le grand portail, le regard embrasse la totalité de la chaîne des volcans d’Auvergne. Bienvenue à la pépinière des Jardins des Hurlevents !
L’endroit doit son nom à la popularité du roman d’Emily Brontë au début du XXe siècle. Pas de lande gothique ni d’histoire d’amour tragique ici, mais un vent qui complique parfois encore un peu plus le travail de Virginie Clavel.
Pente raide pour pépinière atypique
Elle y a en effet créé sa pépinière sans tenir compte des difficultés, pourtant nombreuses, du terrain. À commencer par celle qui en fait le charme : la pente ! Le chemin en bois qui serpente au milieu de paniers d’osier plantés de fleurs est des plus raides. Ou comment admirer des massifs pensés comme des tableaux impressionnistes tout en se faisant les mollets…
Surtout, on est ici aux antipodes des pépinières et autres jardineries industrielles. On est dans un vrai jardin dont les différentes zones tiennent lieu de “rayons” où l’on peut faire son choix.
© Virginie Quéant / Greenfortwo Media
Au paradis des vivaces
Et il est à la fois vaste et très pointu ! Virginie cultive en effet presque exclusivement des vivaces. « Elles sont hyper diversifiées, ce sont des plantes qui changent tout le temps. Entre l’alternance des floraisons et des feuillages persistants, c’est comme si on avait cinq ou six saisons en une année. »
« Tout est dans la diversité et l’association. J’aime donc créer des duos ou des trios complémentaires, en formes, en tailles mais aussi en couleurs. »
Virginie Clavel
Parallèlement à son activité de pépiniériste, Virginie crée des jardins dont elle conçoit les massifs comme on compose un bouquet. Elle se rend chez ses clients, prend la mesure de l’espace, donne ses conseils. «;»