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Alimentation : le Nutri-score, un outil pour le consommateur

Le Nutri-score permet aux consommateurs de choisir des aliments en un coup d'œil. Quels sont ses avantages et ses limites, et comment l'utiliser pour faire des choix alimentaires éclairés ?
Le Nutri-Score mode d'emploi : un outil pour le consommateur
© Ralf/Adobe Stock
Journaliste

83% des Français déclarent avoir déjà vu le Nutri-score sur un produit. Et selon une étude réalisée en 2019, six Français sur dix déclarent en tenir compte. Présent sur les emballages des produits alimentaires, le Nutri-score se développe aussi sur les menus des restaurants d’entreprises et dans la restauration rapide.

Ce système d’étiquetage nutritionnel permet d’informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments. Il a été créé en France en 2017 et figure sur les produits préemballés qui affichent une déclaration nutritionnelle à l’arrière du paquet. Ce système de notation s’appuie sur un algorithme qui attribue une note de A à E à chaque aliment, en fonction de sa teneur en nutriments bénéfiques (comme les fibres, les protéines, les vitamines et les minéraux) et de sa teneur en nutriments à limiter (comme le sel, le sucre et les graisses saturées). Les aliments ayant une note de A sont considérés comme meilleurs pour la santé, que ceux ayant obtenu une note de E.

Nutri-score : des inconvénients

Ce logo n’est pas obligatoire et certains fabricants ne l’apposent pas pour ne pas faire fuir les acheteurs en cas de mauvaise note. Seules 57% des entreprises qui fournissent de l’alimentaire avec emballage ont ainsi adhéré à ce principe.

Autre point noir pour le Nutri-score, il ne prend pas en compte les produits ultra-transformés, les additifs, les conservateurs, les édulcorants, les émulsifiants. Certains produits allégés, pauvres en graisses, mais avec de nombreux additifs vont par exemple réussir à décrocher un B alors qu’en prenant en compte toutes les informations dans le calcul, ils auraient obtenu un classement moins avantageux.

Les huiles sont généralement classées C alors que certaines contiennent des oméga 3, bons pour la santé. Faut-il, par exemple, ne jamais acheter de produits classés D ? Eh bien non, il suffit de les consommer de manière raisonnable et de prendre en compte la qualité globale d’un régime alimentaire et son impact sur la santé à long terme.

Des améliorations à venir

Depuis sa création en France, le Nutri-score a été adopté par plusieurs pays européens. Il est en constante évolution et permet d’aider le consommateur à faire des choix. Notre santé passe aussi par ce que nous mangeons.

Des améliorations devraient intervenir, en notant plus sévèrement les produits trop salés ou trop sucrés. Les céréales, par exemple, qui sont trop sucrées pour le petit-déjeuner, ne devraient plus obtenir de A. La Commission européenne devrait par ailleurs se prononcer pour un étiquetage nutritionnel obligatoire dans les pays de l’Union. À suivre.

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