L’alimentation est un facteur déterminant durant la grossesse, au même titre que l’environnement dans lequel on vit. La documentation scientifique ne cesse de se renforcer année après année. Elle prouve l’impact qu’ont les résidus de pesticides sur le développement du fœtus et du futur enfant.
« S’il y a un moment dans la vie où il faut manger bio, c’est bien la grossesse ! » Médecin nutritionniste, le docteur Laurent Chevallier n’a de cesse de le rappeler. L’auteur du « Guide Antitoxique de la Grossesse » (éditions Marabout) rappelle que ce n’est « ni un effet de mode, ni une vue de l’esprit mais une nécessité ».
Des actes pour une grossesse en bio
En effet, les résidus de pesticides peuvent entraîner des troubles de développement cérébral chez l’enfant. L’alimentation bio n’autorise qu’une cinquantaine d’additifs contre plus de 350 dans l’alimentation conventionnelle. Le label européen bio interdit également les nanoparticules qui traversent les barrières physiologiques.
Les actes individuels quotidiens sont essentiels selon lui dans cette période pour permettre de manger bio durant la grossesse. Aussi, c’est tout le couple qui doit se pencher sur cette question. Surtout, le médecin à l’hôpital Saint-Eloi de Montpellier insiste sur la responsabilité des pouvoirs publics.
« Les arbitrages – j’ai pu le constater dans des réunions – ne se font pas nécessairement dans le sens de la santé publique mais dans le sens économique. » Il le dénoncera avec le pionnier du bio Claude Aubert dans un livre qui devrait paraître l’année prochaine.