“Il y a quelques années, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait valoriser ces variétés anciennes de blé. Ce n’est pas tout de les retrouver il faut les travailler !” affirme Jean Philippe Clair, agriculteur dans l’Ain.
Le fait de ne pas importer des farines d’un autre pays est un atout financier pour cet agriculteur, mais c’est surtout écologiquement que le rendement est intéressant. “Nous avons remarqué que ces variétés anciennes s’adaptent beaucoup mieux à nos sols que certains nouveaux croisements. C’est aussi un avantage écologique, dans le sens où nous n’avons pratiquement aucun produit dessus. Ou que des produits naturels, car nous sommes en agriculture biologique. C’est aussi au niveau nutritif que ces variétés anciennes sont intéressantes. Depuis 2020, nous commercialisons de la farine faite à la meule de pierre. C’est un détail qui n’est pas négligeable, car cette façon traditionnelle permet de préserver le grain. Non seulement, elles sont plus faciles à cultiver, mais elles sont aussi drôlement esthétiques ! Un beau champ de blé, c’est presque quelque chose de méditatif. C’est reposant”, confie l’agriculteur.
“Nous ne rachetons pas nos semences, et ça, c’est un véritable plus. Plus que jamais, c’est important d’être autonome. Nous n’importons pas, nous n’avons pas à dépendre d’un gros exportateur, donc c’est bien plus simple pour nous”, explique Jean Philippe Clair.