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Adolescents : le jeu vidéo comme médiation thérapeutique 

Yann Leroux est psychologue près de Bordeaux. Il utilise les jeux vidéos lors de ses séances. Une façon pour lui de se renseigner sur les difficultés du patient et de faciliter le rapport empathique du thérapeute.
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© David / Adobe Stock
Journaliste

Les blocages ou problématiques que l’on va rencontrer lorsque l’on joue à un jeu vidéo sont les mêmes que ceux auxquels nous sommes confrontés dans notre vie. Forts de ce constat, certains psychologues comme Yann Leroux utilisent ce support dans leurs thérapies, au même titre que le dessin, les jouets, les contes, le théâtre pour d’autres. 

Yann Leroux a été inspiré par le travail d’un collègue, Michael Stora, qui a fait partie des précurseurs de l’utilisation thérapeutique des jeux vidéo. “Je me suis demandé si ça pouvait être quelque chose d’intéressant et d’utile. J’aime trouver des moyens pour me rapprocher des personnes que j’aide en psychothérapie. Les jeux vidéos permettent de créer très facilement une ambiance de travail avec les patients. On part toujours de l’expérience vidéo ludique de l’adolescent, ce qu’il aime, les problèmes qu’il a rencontrés, les manières plus ou moins créatives qu’il a trouvées pour résoudre les problèmes auxquels il est confronté. Et tous ces éléments permettent au psychothérapeute de se rendre compte des ressources, des capacités et des difficultés de son patient, et de lui proposer des nouvelles modalités pour résoudre ces problèmes.” 

Une expérience qui dédramatise l’utilisation des jeux vidéos. Pour Yann Leroux, on peut laisser faire tant qu’il n’y a pas de problèmes, “tant que les parents ne constatent pas que le fait de jouer aux jeux vidéos provoque des difficultés dont l’enfant n’arrive pas à se dépatouiller seul”. En revanche, si l’on constate des moments d’effondrements, des pleurs abondants quand les parties sont perdues, des disputes au moment d’arrêter l’activité, il faut aider l’enfant à mieux se réguler.

“Les jeux vidéos permettent de créer très facilement une ambiance de travail avec les patients”

“Les mesures éducatives extrêmement laxistes ou rigides ne font qu’aggraver les problèmes autour des jeux vidéos. Il faut donner un cadre aux enfants et les aider à respecter ce cadre, les accompagner d’une manière qui respecte leur développement.” 

On joue en séance

Pour Yann Leroux, il n’y a pas d’addiction en tant que tel aux jeux vidéos, et il n’est pas le seul à le penser. “C’est une très mauvaise façon d’attraper le problème. Déjà, parce qu’on ne retrouve pas les caractéristiques principales de l’addiction. Et puis, parce qu’on laisse de côté les vrais problèmes qui nourrissent les accrochages passionnels autour du jeu vidéo. Il faut partir du joueur. Qu’est-ce qui l’emmène à investir avec autant de passion une activité ? Est-ce que cette passion suscite des problèmes dans sa vie quotidienne ? On peut être à fond sur les jeux vidéos sans que ce soit une pathologie qui nécessite une intervention thérapeutique.” 

Le protocole à suivre est établi en amont du travail thérapeutique. Il peut aussi y avoir un nombre de séances préétabli. La thérapie peut également durer le temps d’un jeu vidéo, en groupe ou dans le cadre de séances individuelles. Finalement, on joue en séance. Ce qui peut aider les psychothérapeutes, c’est d’avoir une expérience infantile du jeu vidéo, pense Yann Leroux, parce que ça permet de mieux comprendre ce qu’un jeune peut vivre quand il joue, quand il gagne ou quand il perd. Quand vous-même, vous avez connu ça, ça facilite le rapport empathique.” 

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