Chaque année, 150.000 tonnes de jouets se retrouvent sur le marché selon l’ADEME. Huit mois après l’achat, ce sont plus de 70% de ces objets qui ne sont plus utilisés et les deux tiers qui finissent à la poubelle. Pour contrer cette pollution grandissante, Alexandra Delprat a imaginé Abracadabric, un atelier de revalorisation à Trévoux, non loin de Villefranche-Sur-Saône, dans le Rhône. Cette structure se retrouve au sein de l’association Valhorizon qui développe des services d’utilité sociale depuis 30 ans. Avec cette aventure, Alexandra répond à un double enjeu : environnemental et social. Pour sauver un maximum de jouets, Abracadabric s’appuie en effet sur des femmes en réinsertion professionnelle. Ces femmes peuvent ainsi renouer avec l’emploi tout en offrant une seconde vie à plusieurs milliers d’objets chaque année. Alexandra les accompagne vers l’emploi et leur offre un cadre sécurisant et bienveillant.
Entre tri, contrôle, nettoyage et emballage, la folle épopée des jouets d’Abracadabric
Les jouets récupérés par Abracadabric traversent plusieurs étapes avant d’être remis en rayon. Une première phase renvoie au tri et au contrôle des objets. Étant destinés à des enfants, Alexandra s’engage à assurer la solidité et la sécurité des produits que son équipe valorise. Ensuite, vient le nettoyage durant lequel chaque recoin est inspecté. Ce sont les petites mains de l’atelier de réinsertion professionnelle qui remettent au propre tous ces jouets. Elles s’occupent aussi de les prendre en photo et de les emballer à l’aide de cartons recyclés. Pour Alexandra, ce travail de revalorisation repose sur de la rigueur et de la patience. Le parcours de ces jouets remis presque à neuf s’arrête enfin à la boutique d’Abracadabric dans le centre de Villefranche-Sur-Saône. Les clients viennent chacun pour différentes raisons, mais partagent tous le même avis : l’atelier d’Abracadabric a de très beaux jours devant lui !