Depuis 2018, Alexandra et son équipe distillent leur magie à travers leur atelier de revalorisation de jouets, Abracadabric.
L’association redonne vie à tous les jouets délaissés ou destinés à la filière déchets, avec un double objectif : recycler les jouets et maximiser le retour à l’emploi d’un public en fragilité socio-professionnelle. En effet, dans l’atelier, une quinzaine de personnes en contrat d’insertion contrôlent, nettoient et remballent les jouets délaissés.
« Plus de 40 millions de jouets sont jetés chaque année en France, selon les chiffres annuels de la Fédération du jouet. On estime qu’un jouet est utilisé en moyenne pendant huit mois. Se recyclant mal (car souvent composés de mélanges de plastique), et souffrant d’un déficit d’éco-conception par les fabricants, les jouets pâtissent également d’une empreinte carbone défavorable du fait de leur importation », explique la fondatrice d’Abracadabric.
Partant de ce constat, elle décide de créer sa propre structure à Villefranche. Avec son équipe, elle sauve des tonnes de jouets chaque année. Certains viennent même des recycleries. « Par exemple, un jeu de société sans boîte, nous, on peut le remballer. Même s’il manque une toute petite pièce à un jouet, il peut tout de même plaire à un enfant », ajoute Alexandra.
« Les enfants ont énormément d’imagination et peuvent se créer tout un monde », souligne-t-elle. Abracadabric crée donc des pochettes surprises pour émerveiller les enfants, mais aussi aller au bout de sa mission : sauver un maximum de jouets. « Parfois, il y a des objets qui ne peuvent pas se vendre seuls. On essaye donc de les regrouper, un peu à l’image des cornets surprise de notre enfance. Ces petits jouets qui récupèrent difficilement de la valeur, on les regroupe sur une thématique cohérente. Il y a par exemple, un livre, un petit jouet, un doudou », ajoute Alexandra.