Lætitia Hédouin, scientifique du Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement, antenne du CNRS, vit en Polynésie Française depuis plus de 10 ans. Elle a été bluffée par ce qui est appelée maintenant « la vallée aux mille roses » : des coraux à 70 mètres de profondeur, longs de plusieurs kilomètres et étalés sur une largeur de 30 à 70 mètres.
Une découverte « hors du commun », selon l’UNESCO, qui collaborait avec le CNRS et le plongeur et explorateur Alexis Rosenfeld à l’occasion de cette mission, co-dirigée par la chercheuse.
Une bonne nouvelle
Cette découverte est une bonne nouvelle pour les scientifiques car ce récif est totalement intacte, ne souffre absolument pas de l’activité humaine, pourtant principale cause de la disparition des récifs coralliens, qui représentent 25% de la biodiversité marine alors qu’ils ne forment que 0,1% de la surface des océans.
Laetitia Hédouin travaille depuis une dizaine d’années à la protection de ces coraux, en étudiant, par exemple, leur capacité de résilience grâce à une forêt corallienne qu’elle a planté à 10 mètres de fond. 3200 boutures de « super coraux » qui pourraient, peut-être, servir pour restaurer d’autres récifs.