3 500 00. C’est le nombre de spécimens de lépidoptères – ou papillons – qui reposent à l’abri des regards dans les collections du Muséum national d’Histoire naturelle, à Paris. Ces papillons sont sous cadre et conservés à sec, grâce au minutieux travail des entomologistes du Muséum. “Mon métier consiste à inventorier nos collections, à les conserver et, parfois, à les rénover. La seconde partie de mon travail consiste à numériser ces informations pour les rendre disponibles au monde scientifique”, explique Jérôme Barbut, entomologiste du Muséum.
Le plus ancien spécimen remonte à 1750
Les collections du Muséum se sont enrichies au fil des années grâce au travail des entomologistes, qui partent en mission à l’autre bout du monde et ramènent des spécimens. “Mais elles se sont surtout remplies grâce aux dons de particuliers et de professionnels collectionneurs. Au XIXe siècle, Aimée Fournier de Horrack, une entomologiste très fortunée, nous a légué un patrimoine exceptionnel de papillons. Ils sont désormais classés monuments historiques.”
Parmi les papillons de cette collectionneuse, on retrouve les Morphos, un spécimen aux ailes bleutées et argentées, à l’allure irréelle. “On possède d’ailleurs la plus grande collection de Morphos au monde avec 6000 spécimens”, sourit Jérôme Barbut.