“Personne n’a la totalité des cheminements sous nos immeubles”, témoigne Renaud Mesini, administrateur de la Maison de la Poésie, nouveau nom du théâtre Molière.
Les particularités du passage Molière et de ce lieu historique sont dans sa nature même. C’est le rendez-vous des écrivains qui présentent des œuvres entre la lecture et le théâtre vivant. C’est aussi son intensité : plus de 350 œuvres par an !
Les commerçants du passage
Après plusieurs années de travaux, le passage rouvre enfin. Pour les locaux, c’est le branle-bas de combat. L’occasion pour les habitants et les commerçants de retrouver, après plusieurs années, une véritable identité de quartier.
Yona Picot est cheffe de cuisine dans le restaurant de la Maison de la Poésie. “Je passe souvent dans le 3e arrondissement. C’est un poste que j’ai pris par affection pour ce passage. Je trouvais que c’était un quartier sympathique et presque provinciale”, explique la cheffe. “C’est certain, nous avons une clientèle unique ici. Les gens qui viennent sont là pour la culture !” indique de son côté Misaki Iinuma, depuis son atelier de reliure japonais.
Travailler ensemble
Il est souvent compliqué de cohabiter dans les grandes villes, surtout dans ces ruelles qui attirent des artistes et la culture, parfois bruyante. Mais les commerçants ne se découragent pas. Bienveillance et respect sont mis en avant par Renaud Mesini, qui veut tout faire pour trouver le bon équilibre pour tous.
“Nous ne sommes pas à la pleine potentialité du passage et de ses commerces. Les gens qui passent ne savent pas si nous sommes ouverts ou fermés, par exemple. Et ça, nous souhaitons le changer. Nous devons vraiment travailler à inviter le public à venir”, affirme l’administrateur de la Maison de la Poésie. Après la Maison, il y aura le restaurant, le café, le bar à vin… Les habitants travaillent à l’esprit et l’entretien de leur passage historique et culturel.