La Jungle intérieure est un jardin d’artistes. Forcément, puisque son créateur, Evor, est artiste-plasticien. Cette œuvre, située Passage Bouchaud, dans le centre-ville de Nantes, est devenue une escale incontournable. Pourtant, elle n’avait pas réellement été pensée ainsi.
Au départ, Evor, qui a grandi dans le jardin de ses parents, souhaitait simplement un jardin, sans adopter une quelconque démarche technique, scientifique ou encore artistique. Au fur et à mesure de l’élaboration du projet, il a pensé cet endroit comme un lieu empli de beauté, où sa passion pour le végétal pourrait s’exprimer. Espace urbain restreint oblige, toutes les plantes sont en pot et entremêlent couleurs, formes et textures.
Hors cadre
Mais aujourd’hui, le jardin personnel d’Evor ne représente qu’une petite partie de la Jungle intérieure qui s’épanouit sur quatre niveaux. Car tout ce joyeux mélange a, un jour, décidé de sortir du cadre.
Une démarche qu’Evor n’a pas cherché à réfréner, au contraire. Ses diverses rencontres avec des figures de la vie culturelle nantaise l’ont même encouragé dans cette voie. Actuellement, tous les habitants de l’immeuble profitent de ce jardin extraordinaire, ainsi que de nombreux touristes en visite dans la cité des ducs.
Un jardin qui interpelle
La Jungle intérieure va plus loin. Grâce à elle, Evor souhaite en effet éveiller la curiosité des visiteurs, les inciter à la communication. Ce que permettent les plantes qui, par ailleurs, suscitent l’empathie et le goût pour la contemplation.
Elles incitent ainsi à faire une halte bienvenue dans notre monde tout en vitesse, à être dans l’instant. Les végétaux invitent à une décélération, voire une décroissance. Et surtout, Evor aimerait que son exemple encourage les gens à mener des initiatives similaires à la sienne pour, qui sait, réussir la végétalisation des villes là où les pouvoirs publics rechignent à le faire.