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À Nantes, les ingénieurs de demain se spécialisent dans la low-tech

Les étudiants en quête de sens, il y en a partout même sur les bancs des écoles d’ingénieurs. Pour y répondre, Centrale Nantes a lancé l’option Ingénierie des low-tech. Bilan.
quand les ingénieurs de demain se spécialisent dans la low-tech
© @Facebook Centrale Nantes
Journaliste

Souvenez-vous, il y a cinq ans, Clément Choisne avait marqué la remise des diplômes de Centrale Nantes en exprimant devant la direction ses inquiétudes quant au métier d’ingénieur. Il cherchait du sens, questionnait les limites du métier et le besoin de faire coïncider tout cela avec les rapports de plus en plus alarmants du GIEC.

Des discours qui ont un impact si l’on en croit la nouvelle option proposée cette année 2022-2023 à quelques élèves : Ingénierie des low-tech.

Qu’est-ce que l’option Ingénierie des low-tech ?

L’objectif est ici de former les étudiants à la sobriété en questionnant la place de la technique au sein de la société. Ainsi, trois volets sont importants quand il s’agit de répondre à la question : comment répondre au besoin de façon utile, durable et accessible ?

« Je crois qu’aujourd’hui, beaucoup d’étudiants se questionnent sur la place de la technique dans notre société. Et la low-tech peut redonner du sens à nos jeunes. Le rôle de l’ingénieur, pour moi, est de proposer des solutions qui intègrent les limites planétaires et tous les enjeux autour du réchauffement climatique », explique Jean-Marc Benguigui, responsable de cette nouvelle option à Centrale Nantes.

Est-ce un plus sur le CV ? 

L’option Ingénierie des low-tech reste évidemment facultative et demande 600 heures supplémentaires par an aux élèves. Alors, pour les motiver, il a fallu aller en mer. C’est le navigateur Roland Jourdain, déjà très engagé qui a répondu présent. « Il a confié aux étudiants le réaménagement de l’intérieur du bateau en low-tech », explique le responsable, via quatre systèmes :
– le stockage et la production d’énergie
– la communication à bord et l’envoie de données
– l’alimentation à bord
 – la gestion de l’eau chaude ou sanitaire

« Au lancement de l’option, j’ai été très étonné de voir le nombre d’entreprises qui me demandaient des stages ! » ajouté Jean-Marc Benguigui. Une nouvelle option qui pourrait donc donner de nouvelles couleurs au métier d’ingénieur, comme le fait déjà ce Normande avec sa boulangerie solaire, par exemple.

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