L’expatriation de Valérie Gabail, maman d’un garçon de 13 ans, est à la fois banale et originale. Banale parce que, comme des centaines de milliers de Français, elle vit à Londres. Originale, parce que cette femme est originale, qu’elle fait un métier original – chanteuse d’opéra pendant vingt-cinq ans et aujourd’hui coach de voix –, et qu’elle a réussi à profiter de l’Angleterre pour renforcer ses passions.
La vie de Valérie n’est pas forcément celle d’une expatriée chronique. Elle a vécu en Finlande pendant deux ans, y a rencontré son mari. Mais en dehors de cette échappée, elle a surtout passé la plus grande partie de sa vie en France, à la campagne d’abord, à Paris ensuite. Avant de partir donc pour Londres, il y a six ans, persuadée qu’elle trouverait là-bas de quoi satisfaire ses envies à la fois professionnelles et culturelles.
Pari réussi. La vie anglaise a fait évoluer Valérie, et l’a amenée à transmettre son savoir-faire. Elle avait une belle voix, elle apprend aujourd’hui aux autres à en avoir une à leur tour. Elle a un bon accent anglais, elle apprend à ceux qui n’ont pas cette chance d’en acquérir un. Une vie entièrement dédiée au vocal, cette passion ancienne qui, de l’autre côté de la Manche, n’a cessé de croître et d’embellir.