“Bienvenue en syntropie !” Ce n’est pas une invitation au voyage (quoique…) mais le titre d’un livre paru aux éditions Terre vivante au mois de mars. Anaëlle Théry, son autrice, est pépiniériste en Dordogne. C’est auprès de son pionnier, Ernst Götsch, qu’elle a découvert cette approche agronomique.
Celle-ci s’inspire des mécanismes naturels du vivant qui va vers toujours plus de complexité et tend vers l’abondance. Un énième avatar de la permaculture ? Pas vraiment.
Rechercher la perturbation
Car là où cette dernière peut s’appliquer à tous les domaines de la vie humaine – de l’habitat au travail en passant, bien sûr, par le jardinage –, la syntropie se concentre sur l’abondance nourricière. Dans ce système, le rôle de l’humain est d’adapter ses pratiques, en observant et en intervenant de manière ciblée afin d’accompagner les processus naturels.
Elle met notamment en avant le rôle clé de la « perturbation ». Ramené à l’échelle de l’homme, il s’agit de la taille qui stimule la croissance des plantes tout en favorisant la fertilité du sol.
Tout est possible !
Si la syntropie a donné des résultats incroyables au Brésil, où Ernst Götsch est parvenu à restaurer une forêt primaire sur des terres dégradées et arides, Anaëlle Théry a adapté ces principes à notre climat tempéré. Son livre est un compte rendu des expériences qu’elle a menées dans sa pépinière. Elle y a testé diverses combinaisons végétales très productives tout en limitant l’arrosage et en s’adaptant aux fortes chaleurs. Soit des problématiques que tous les jardiniers rencontrent désormais, que ce soit au potager ou au jardin d’ornement.
Son livre “Bienvenue en syntropie !” explique, sans dogmatisme, ses expériences. Et entend démontrer qu’il n’y a pas de petit jardin et que tout est possible, partout.