Dans les jardins urbains de Bordeaux, l’ambiance bucolique est à la mode. Arnaud Pelletier, le créateur de Jardin d’échoppe, sait de quoi il parle. Depuis cinq ans, ce paysagiste de formation aménage des lieux un peu secrets, qui ont donné son nom son entreprise.
Qui imaginerait en effet que derrière les échoppes bordelaises se cachent autant de petits bijoux ? Bucoliques, donc, mais aussi japonais ou contemporains. Luxuriants ou au contraire très minéraux. Avec ou sans piscine.
Gentrification
À l’origine, ces jardins étaient nourriciers et permettaient aux familles ouvrières qui habitaient les échoppes de manger. On est loin des jardins urbains qui fleurissent désormais, à l’abri des regards. Arnaud Pelletier attribue cela à la création de la LGV (ligne à grande vitesse) qui a amené une nouvelle population, plus aisée, dans la capitale girondine.
Optimiser son espace
Mais aussi à la pandémie de Covid. Le confinement a en effet donné envie aux propriétaires d’échoppe d’optimiser leur espace. Et de faire du jardin une véritable pièce supplémentaire où profiter d’un peu de nature même quand sortir était interdit. Jardin d’échoppe est là pour aménager ces jardins urbains un peu particuliers.
Leur situation, en pleine ville, dans des rues souvent étroites, demande en effet un savoir-faire très précis. De la conception à la réalisation, en passant par le choix des matériaux et des végétaux, rien n’est laissé au hasard. Et si le résultat n’est pas visible depuis les rues de la ville, il n’en est pas moins remarquable.