Dans cette famille mordue de boomerang installée à Bordeaux, au commencement, il y a eu le père. « Mon papa était passionné par tout ce qui était capable de voler. Petite, lorsque je l’accompagnais à ses entraînements, je lançais tous ses boomerangs… Il a fini par en avoir marre et il m’en a fabriqué un », raconte Marie, la fille aînée de la famille Appriou.
Cette passion pour le boomerang n’était pourtant pas gagnée du côté de sa mère. « C’est une ancienne gymnaste. Elle a eu beaucoup de mal à se laisser convaincre par ce sport. Mais elle a fini par s’y mettre et, maintenant, elle adore. Tous ensemble, on essaye de faire découvrir aux gens qui nous entourent cette discipline. Certains de mes amis ont même commencé à la pratiquer », détaille Marie. Son frère et sa sœur se sont également plongés dans cette passion. La relève semble assurée.
Des moqueries du collège aux championnats du monde
Existe-t-il un lieu idéal pour faire du boomerang ? « Il faut un terrain en extérieur, avec peu d’arbres de préférence, pour éviter que le boomerang ne s’y accroche. Et surtout, il ne faut pas qu’il y ait trop de vent. Quand on voit des cerfs-volants dans le ciel, c’est que les conditions ne sont pas bonnes pour se mettre à lancer », renchérit Marie.
Ce sport, dont Marie Appriou a remporté les premières compétitions avant ses 10 ans, lui a valu les railleries de ses camarades au collège. « Les enfants se mettent vite à se moquer des autres, surtout quand l’un d’entre eux décide qu’une personne est bizarre. C’était mon cas, parce que je pratiquais cette discipline rare. J’évitais de dire que je faisais du boomerang et je me réfugiais derrière mon autre sport, le handball, qui était bien plus accepté. »
Populariser le boomerang sur internet
Désormais professeure d’EPS, Marie essaye de populariser le boomerang auprès de ses élèves. Et pourquoi pas, un jour, tenter d’en faire un sport que l’on apprend à l’école. « Je suis très présente sur les réseaux sociaux pour expliquer les origines du boomerang et présenter ce sport à travers des petits défis. Le fait que ce soit quelque chose de rare intéresse beaucoup les gens. C’est l’un des points positifs des réseaux. »
Le boomerang vous intéresse ? Vous pouvez vous renseigner via le site de la Fédération Française de Vol Libre. Retrouvez Marie Appriou sur son compe Instagram.